EWA-BELT Assemblée Nationale des Parties au Ghana: Promouvoir l'innovation et la durabilité dans l'agriculture
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15-16 mai 2025 - Nyankpala, Tamale, Ghana
L'Assemblée nationale des parties prenantes du projet EWA-BELT s'est tenue les 15 et 16 mai 2025 à l'Institut de recherche agricole CSIR-Savanna (CSIR- SARI) à Nyankpala, Tamale, au Ghana. Cet événement a réuni des chercheurs, des agriculteurs, des partenaires de développement et des représentants gouvernementaux afin d'examiner les résultats obtenus, de partager leurs expériences et de définir les objectifs futurs en matière de développement agricole durable dans le cadre du projet EWA-BELT, financé par le programme Horizon 2020 de l'Union européenne.
La séance d'ouverture a été présidée par le Dr Mathias Fosu, qui a rappelé sa présence lors du lancement du projet et s'est déclaré satisfait de son avancement. Le Dr Fosu a souligné l'importance de la durabilité dans la lutte contre l'insécurité alimentaire dans des pays comme le Ghana et a soulevé des questions sur la manière dont la durabilité serait mesurée et dont les agriculteurs seraient incités à agir. Le Dr Joseph Adjebeng-Danquah, au nom du directeur du CSIR-SARI, a souhaité la bienvenue aux participants et a officiellement ouvert l'assemblée, encourageant les contributions actives tout au long de l'événement.
La professeure Giovanna Seddaiu, coordinatrice du projet EWA-BELT, a présenté un aperçu virtuel des objectifs et des progrès du projet EWA-BELT. Avec plus de 30 unités de recherche agricole sur le terrain établies dans six pays africains, EWA-BELT s'est concentré sur l'intégration des connaissances traditionnelles aux innovations agricoles modernes. Les principaux domaines d'action sont les espèces végétales négligées et sous-utilisées (NUS) telles que le fonio et la pomme de terre frafra, les biopesticides comme les extraits de graines de neem et de racines de Securidaca, et le système d'intégration agro-pastorale qui favorise une utilisation durable des terres. En outre, le professeur Seddaiu a expliqué comment le projet EWA-BELT a appliqué un cadre holistique basé sur des indicateurs pour évaluer l'intensification durable dans cinq domaines : la production, l'environnement, l'économie, le développement social et humain, permettant ainsi une évaluation complète des pratiques agricoles et de leurs impacts à long terme.
Le Dr James Kombiok, du KDC, a tout d'abord mis en avant les essais concluants menés avec le fonio, démontrant son potentiel lorsqu'il est cultivé en association avec des légumineuses telles que le niébé et l'arachide, et soulignant la nécessité future de trouver des solutions efficaces et de poursuivre les efforts de partage des connaissances. Ensuite, le Dr Kombiok a présenté des essais sur le terrain avec différentes variétés locales et différents systèmes de culture, dont les résultats indiquent que le maïs est la culture la plus productive, tandis que le fonio donne les meilleurs résultats lorsqu'il est cultivé en association selon des modèles spécifiques.
D'autres présentations des chercheurs du CSIR-SARI ont mis en évidence des résultats de recherche percutants. Le Dr Richard Yaw Agyare a illustré la collecte et l'analyse du matériel génétique du fonio dans cinq districts. Malgré les difficultés rencontrées pour accéder aux semences provenant de sources féminines, des sessions de formation sur la transformation et la transplantation du fonio ont également été organisées dans certaines communautés. Le Dr Prince Maxwell Etwire a discuté des enquêtes de référence sur la perception des agriculteurs concernant les ravageurs, les aflatoxines et le changement climatique : en effet, plus de 70 % des agriculteurs pouvaient identifier les ravageurs, mais ont noté que leur contrôle était souvent trop coûteux. Le Dr Adjebeng-Danquah a expliqué comment la culture intercalaire du manioc et du niébé donnait de bons résultats lorsque le niébé était introduit un mois après la plantation du manioc. En outre, il a analysé les essais concluants de biopesticides pour lutter contre la chenille légionnaire du maïs. Le Dr Ramson Adombilla a présenté les principales conclusions sur l'utilisation de stratégies de buttage et d'engrais organiques-minéraux intégrés, qui ont permis d'améliorer considérablement les rendements du millet et du sorgho. Enfin, le Dr Issah Sugri a illustré l'efficacité de la combinaison de variétés améliorées et d'Aflasafe avec des amendements du sol pour réduire la contamination par les aflatoxines dans les arachides.
L'un des moments forts de l'Assemblée nationale des parties prenantes a été le partage d'expériences entre agriculteurs et directeurs de district. Un agriculteur du district de Savelugu a décrit comment le fonio et les techniques de culture intercalaire avaient amélioré la nutrition de sa famille et le rendement de ses cultures. Un agriculteur du district de Nabdam a souligné comment l'utilisation de l'huile de graines de neem avait réduit le besoin de pesticides chimiques. Dans le district de Talensi, un agriculteur a exprimé sa gratitude pour les variétés améliorées d'arachides, qui lui ont permis de financer les études universitaires de son enfant. Dans le district de West Mamprusi, un autre agriculteur a rappelé qu'ils considéraient autrefois le fonio comme de l'herbe, mais qu'ils le cultivaient désormais pour en tirer des revenus. Les directeurs municipaux et régionaux de l'agriculture ont montré comment les essais du projet EWA-BELT avaient enrichi leurs connaissances et les capacités de leurs agents de terrain. Plusieurs d'entre eux ont également appelé à une augmentation de la disponibilité des semences, en particulier pour les variétés à haut rendement telles que SARINUT 2 et la pomme de terre frafra.
À la fin de l'assemblée, le Dr Fosu a félicité le CSIR-SARI et toutes les parties prenantes pour leur engagement et leur collaboration, reconnaissant que le projet avait atteint ses objectifs, et a exhorté les chercheurs à communiquer dans un langage plus clair et moins technique afin de mieux impliquer les communautés agricoles. Il a également appelé les institutions à veiller à ce que les variétés de semences performantes soient plus accessibles aux agriculteurs dans tout le pays.
L'Assemblée nationale des parties prenantes a confirmé l'impact positif du projet EWA-BELT au Ghana et a réaffirmé l'importance de combiner la recherche scientifique, les connaissances traditionnelles et l'engagement inclusif pour mettre en place des systèmes agricoles résilients et durables. Les conclusions de cette assemblée constituent une base solide pour développer à plus grande échelle les innovations qui autonomisent les agriculteurs et renforcent la sécurité alimentaire à l'échelle nationale.
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